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PMP Strategy creuse son sillon en Private Equity

Article publié dans Private Equity Magazine, mars 2025

Spécialiste du conseil en stratégie, PMP Strategy s’appuie sur ses expériences éprouvées auprès des corporates et des gérants d’infrastructures pour convaincre les investisseurs en private equity de faire appel à ses services, avec quelques solides références à faire valoir dans des secteurs porteurs.

PMP Strategy fait encore figure de Petit Poucet parmi les cabinets de conseil en stratégie actifs en private equity mid et large cap, mais a bien l’intention d’y renforcer ses positions. Ce segment représente environ
20% de son chiffre d’affaires et 25 missions en 2024 sur les quelques verticales sectorielles dont il a fait sa spécialité, au premier rang desquelles figurent l’édition de logiciels et les services IT. Il a par exemple conseillé Capza et Bpifrance lors de leur entrée au capital de JVS en tant qu’actionnaires minoritaires, de nouveau Capza dans le cadre de son opération sponsorless sur bnetwork, IK Partners pour son investissement dans Octime ; il était aux côtés d’Orisha (TA Associates, Francisco Partners) lors de son build-up sur Teranga (Extens, BNP Paribas Développement) et accompagne régulièrement Cegid (Silver Lake) dans sa stratégie de croissance externe. En dehors de la tech, le cabinet couvre les secteurs de la mobilité et des transports – les deals Systra (Latour Capital) ou Transarc (Infranity) ont fait partie de ses faits d’armes des derniers mois –, des services financiers, de la distribution et du voyage. « Nous sommes en train d’industrialiser une offre de conseil pour la mise en place de plans de création de valeur pour les fonds après leur entrée au capital d’une entreprise. Nous souhaitons aussi accélérer la couverture de secteurs que nous connaissons moins bien mais qui sont particulièrement appréciés des investisseurs, comme la santé par exemple. Enfin, nous avons l’ambition de donner une dimension plus européenne, voire nord-américaine à moyen terme, à cette activité dédiée au private equity. Elle est encore largement centrée sur le marché français à ce stade, même s’il nous est arrivé d’accompagner des opérations en Belgique ou au Royaume-Uni », dévoile Jonathan Zelmanovitch, associé de PMP Strategy recruté en 2021 pour précisément développer cette branche.

Positions fortes dans les infras

À son arrivée, il n’a pas trouvé une feuille totalement blanche dans la mesure où le cabinet avait déjà réalisé quelques opérations par le passé, mais sans avoir réellement structuré son approche. En revanche, il a pu s’appuyer tout de suite sur les expertises sectorielles des consultants de la maison et sur les positions fortes qu’elle a prises de longue date sur une classe d’actifs proche du LBO : les infrastructures. Celles-ci remontent à l’origine du cabinet, fondé en 2003 par des anciens de Peat Marwick, et à sa proximité avec le monde des télécoms. L’un de ses premiers clients fut en effet le patron du cable-opérateur Noos, qui a fait appel à ses services pour redresser l’entreprise. Ainsi, PMP a rodé son expertise de conseil d’industriels avec une forte dominante TMT. « Jusqu’en 2017, le cabinet ne conseillait que des corporates. Cette année-là, ses associés ont décidé de le faire pivoter pour répondre aux sollicitations de plus en plus nombreuses de fonds d’infrastructures désireux de se positionner sur les deals de tours télécoms et de fibre optique qui animaient alors le marché. Aujourd’hui, cette activité représente environ 30% de notre chiffre d’affaires global ; elle s’est progressivement déployée dans les différents marchés où nous nous sommes implantés – Royaume-Uni, Scandinavie, Amérique du Nord, Moyen-Orient… – et étoffée au gré des nouvelles expertises sectorielles que nous avons développées. C’est ainsi que nous sommes intervenus dans des opérations sur des actifs ferroviaires, des réseaux de chaleur ou encore des parcs de bornes de recharge de véhicules électriques », retrace Jonathan Zelmanovitch. Évidemment, l’approche d’un deal d’infrastructures et celle d’une opération de private equity ne sont pas les mêmes ; toutefois, certains interlocuteurs sont évidemment identiques et l’expertise quantitative que nécessitent les premières peut être appréciée par les fonds de buyout.

Proximité avec les industriels

L’autre atout stratégique dont dispose le cabinet dans sa conquête des fonds réside dans sa proximité historiques avec les industriels, clients finaux des solutions développées par les éditeurs de logiciels, les exploitants de data centers, les opérateurs de paiement ou encore les fournisseurs de services IT qu’il conseille sur recommandation de leurs actionnaires financiers. « Lorsque j’étais responsable du M&A chez Cegid, où je suis arrivé avec Silver Lake, j’étais en contact avec tous les fonds large cap qui s’intéressaient à nous et avec tous les fonds small et midcap à qui je rachetais des participations, illustre Jonathan Zelmanovitch. Plus largement, notre intimité avec les industriels des secteurs que nous couvrons nous permet de mettre en avant les points précis à travailler par la participation d’un fonds qui souhaite s’adresser à eux. Cela nous donne une connaissance fine des sous-jacents que nous cultivons en intervenant toujours au moins en duo sur une mission, par exemple entre moi qui ai l’expertise PE et mon collègue spécialiste du secteur concerné. Nous avons aussi deux autres équipes transverses au sein du cabinet, chargées respectivement de la performance et des plans de transformation, et du digital et de
l’expérience client. » En plus de ses 150 consultants internes, PMP Strategy a constitué un réseau d’une centaine de senior advisors thématiques qui viennent aussi renforcer ses apports dans un dossier. Aujourd’hui, ces missions pour des corporates représentent entre 50 et 60 % de l’activité de la firme, mais la croissance la plus marquante se situe davantage du côté des opérations avec les fonds.